DONNEES ET ANALYSES

Rhône Alpes : une position médiane parmi les principales régions industrielles européennes

Par son niveau de richesse, la région Rhône-Alpes est directement comparable à huit régions européennes. Son PIB par habitant (26 400 euros1) est du même ordre que ceux de la Région Flamande, de la Vénétie, du Piémont, de la Catalogne, du Land de Basse-Saxe, de Provence-Alpes-Côte d’Azur, de la Région de Varsovie et de l’Est de l’Angleterre. Dans toutes ces régions, le PIB par habitant est compris entre 101 % et 118 % de la moyenne européenne, Rhône-Alpes se situant à 108 %. Le potentiel de création de richesse de Rhône-Alpes est moins élevé que ceux du Land de Bade-Wurtemberg et de la Lombardie, beaucoup plus peuplés. Trois autres régions allemandes, comparables à Rhône-Alpes à la fois par l’importance de leur population et de leur PIB total, ont également un niveau de richesse nettement supérieur : le Land de Hesse et les districts de Haute-Bavière et de Cologne. Le Danemark, en tant que région-capitale, est dans une situation analogue. Le PIB par habitant de ces six régions va de 124 % à 163 % de la moyenne européenne.

L’axe central de l’Europe industrielle, de la Basse-Saxe à la Lombardie

carte_relief[1]

La région Rhône-Alpes est comparable à une vingtaine de régions européennes

Rhône-Alpes peut également être comparée à des régions européennes dont le poids démographique reste proche mais dont le niveau de richesse est moins important : les Pays de la Loire, le Nord-Pas-de-Calais, la Communauté de Valence, et trois régions anglaises,  les Midlands de l’Est, les Midlands de l’Ouest et le Yorkshire-et-Humber. Dans ces régions, le PIB par habitant varie de 87 % à 95 % de la moyenne européenne.

Rhône-Alpes fait partie des régions à la démographie dynamique

En 2010, Rhône-Alpes compte 6,3 millions d’habitants, soit 9,7 % de la population française et 1,2 % de la population de l’Union européenne. La région se classe au  sixième rang des régions européennes qui lui sont comparables, après le Bade-Wurtemberg (10,7 millions), la Lombardie (9,9 millions), la Basse-Saxe (7,9 millions),  la Catalogne (7,3 millions), au niveau de la Région Flamande (6,3 millions) et devant le Land de Hesse (6 millions).

Sur les dix dernières années, la croissance démographique de Rhône-Alpes (+ 9,5 %) a été rapide, à l’instar de sept régions, la Lombardie et les Pays de la Loire (+ 9,8 %), la Vénétie (+ 9,5 %), l’Est de l’Angleterre (+ 8,5 %), la Haute-Bavière, Provence-Alpes-Côte d’Azur et les Midlands de l’Est (+ 7,5 %). Cependant, l’accroissement de la population a été beaucoup  plus rapide dans deux régions espagnoles, la Catalogne et la Communauté de Valence, avec des augmentations de 17 % et de 24 % en 10 ans.

Dans les trois régions françaises, la croissance de la population est due à la fois à l’excédent naturel (naissances moins décès) et à l’excédent migratoire (arrivées moins départs). La croissance des autres régions s’explique surtout par leur attractivité, mesurée par l’excédent des entrées sur les sorties. Rhône-Alpes se distingue par la jeunesse de sa population, entraînant un impact élevé  de l’excédent naturel (0,6 % par an), qui la classe au premier rang des régions comparables, devant le Nord-Pas-de-Calais et les Pays de la Loire (0,5 % par an).

L’emploi dans les secteurs de haute technologie est bien représenté en Rhône-Alpes

Avec 2,6 millions de personnes occupées en 2011, l’emploi régional représente 1,2 % de l’emploi de l’Union européenne, comme pour la population et l’emploi industriel. Rhône-Alpes se place dans la seconde moitié des régions pour la situation du marché du travail : le taux de chômage en 2011 (8,1 %) la situe au quatorzième rang des vingt et une régions étudiées, la Haute-Bavière (2,8 %) et le Bade-Wurtemberg (3,6 %) occupant les deux premiers rangs, la Catalogne (19,2 %) et la Communauté de Valence (24,5 %) les deux derniers.

Les secteurs de haute technologie (secteur manufacturier de haute technologie et secteur des services à haut niveau de savoir) pèsent 4,4 % de l’emploi en 2011 en Rhône-Alpes, contre 3,8 % en moyenne dans l’Union européenne.

Ces secteurs sont davantage présents dans sept régions, et notamment en Haute-Bavière (7,4 % de l’emploi), dans le Bade-Wurtemberg (5,8 %) et dans la région de Cologne (5,6 %).

Dans la Hesse et dans la Région Flamande, le niveau de cet indicateur (4,4 %) est très proche de celui de Rhône-Alpes. En revanche, il place la Basse-Saxe, dont le niveau de richesse est plus faible que celui de ses quatre consoeurs allemandes, au dernier rang des régions comparables, avec le Nord-Pas-de-Calais (2,5 %).

La présence des secteurs de haute technologie est de même niveau en Rhône-Alpes qu’en Hesse et en Région Flamande

Graphique_2[1]

Le poids des activités de services externalisées de l’industrie de Rhône-Alpes est conforme à la moyenne européenne

Les dépenses de recherche et développement classent la région au septième rang, juste après six régions répondant à l’objectif de Lisbonne.

En 2009, la part de ces dépenses dans le PIB s’élève à 2,8 % en Rhône-Alpes. L’effort de recherche est moins soutenu que dans le Bade-Wurtemberg (4,9 %), la Haute-Bavière (4,7 %), l’Est de l’Angleterre (4,3 %), le Danemark et la Hesse (3,1 %) et la région de Cologne (3 %). Il reste du même ordre qu’en Basse-Saxe (2,7 %). Dans les trois régions italiennes, les dépenses de recherche et développement sont éloignées du niveau de l’objectif européen. Elles représentent 1,9 % du PIB dans le Piémont, 1,3 % en Lombardie et 1,1 % en Vénétie. Il en est de même dans les deux régions espagnoles, la Catalogne (1,7 %) et la Communauté de Valence (1,1 %).

Les activités spécialisées, scientifiques et techniques et les activités de services administratifs et de soutien caractérisent assez bien  l’emploi des régions comparables à Rhône-Alpes ayant comme elle un riche passé industriel. Ces activités sont en effet en partie issues de l’externalisation de services auparavant intégrés aux entreprises industrielles. Trois régions allemandes se placent en tête du classement, la Haute-Bavière, la Région de Cologne et la Hesse, avec de 12 % à 13 % de l’emploi dans ce secteur. La Lombardie et la Catalogne sont également bien placées, alors que le Bade-Wurtemberg se situe, comme Rhône-Alpes, légèrement au-dessus de la moyenne européenne (9,4 % contre 9,0 %). Ce type d’activités est également très présent dans trois régions anglaises : l’Est de l’Angleterre (10,9 %), les Midlands de l’Ouest (10,2 %) et le Yorkshire-et-Humber (9,6 %).

Les plus grands établissements rhônalpins de ce secteur relèvent de l’activité de recherche et développement scientifique de la sphère publique (le centre du CEA à Grenoble, le CNRS à Villeurbanne et à Grenoble) et de la sphère privée (Stmicroelectronics à Grenoble).

Le Bade-Wurtemberg est largement en tête pour la fabrication de machines et d’équipements et Rhône-Alpes est bien placée pour les autres produits métalliques

graphique_3[1]

L’industrie regroupe au moins le quart des emplois dans quatre régions
Population, niveau de richesse, emploi industriel et part de l’emploi industriel dans l’emploi total, des régions comparables à Rhône-Alpes
Niveau géographique Principale Ville Population en 2010 (en milliers) PIB par habitant * en 2010 Emploi industriel en 2011 (en milliers) Part de l’emploi industriel dans l’emploi total en 2011
* SPA, UE27=100
Source : Eurostat
Land de Bade-Wurtemberg Stuttgart 10 750 131 1 597 29,1%
Vénétie Venise 4 925 116 617 28,9%
Lombardie Milan 9 872 132 1 137 26,6%
Piémont Turin 4 452 109 489 26,2%
Land de Basse-Saxe Hanovre 7 924 106 777 20,6%
District de Haute-Bavière Munich 4 364 163 455 19,7%
Land de Hesse Francfort 6 065 142 574 19,1%
Pays de la Loire Nantes 3 586 95 276 18,8%
Catalogne Barcelone 7 317 116 567 18,4%
District de Cologne Cologne 4 388 124 374 18,3%
Région Flamande Anvers 6 279 118 491 17,8%
Communauté de Valence Valence 4 999 88 328 17,3%
Rhône-Alpes Lyon 6 259 108 454 17,2%
Nord-Pas-de-Calais Lille 4 041 87 255 17,0%
Midlands de l’Est Leicester 4 481 94 348 16,4%
Région de Varsovie Varsovie 5 233 102 385 15,4%
Midlands de l’Ouest Birmingham 5 456 91 354 14,7%
Danemark Copenhague 5 548 128 378 14,0%
Yorkshire-et-Humber Leeds 5 301 89 332 13,9%
Est de l’Angleterre Cambridge 5 832 101 321 11,4%
Provence-Alpes-Côte d’Azur Marseille 4 906 102 184 9,4%

L’emploi industriel situe Rhône-Alpes au dixième rang des régions comparables

En ligne avec l’emploi total, l’emploi industriel de Rhône-Alpes représente 1,2 % de celui de l’Union européenne. L’industrie régionale se place ainsi au dixième rang des régions, les trois premières étant le Bade-Wurtemberg (4,2 %), la Lombardie (3 %) et la Basse-Saxe (2 %).

Sur les onze dernières années, la baisse de l’emploi industriel constatée en Rhône-Alpes (- 14,1 %) a correspondu à l’évolution médiane des régions, et le rang de la région ainsi que sa part dans l’industrie de l’Union européenne sont restés les mêmes.

En revanche, la diminution plus faible de l’emploi industriel en Basse-Saxe (- 3,1 %), dans le Bade-Wurtemberg (- 5,1 %) et en Haute-Bavière (- 6 %) a accru leur poids au sein de l’industrie de l’Union européenne. C’est l’inverse en Angleterre, où toutes les régions ont connu une désindustrialisation très rapide, allant jusqu’à 40 % de perte d’emplois industriels dans les Midlands de l’Ouest (région de Birmingham).

La valeur ajoutée de l’industrie régionale, qui représente 1,4 % de celle de l’Union européenne, pèse davantage que l’emploi industriel (0,2 point de plus), ce qui traduit une bonne tenue de la productivité. C’est encore plus vrai dans sept autres régions : le Bade-Wurtemberg (+ 0,9 point), la Lombardie et la Haute-Bavière (+ 0,6 point), le Danemark et la Région Flamande (+ 0,4 point), la Hesse et la Basse-Saxe (+ 0,3 point). Tant par la taille que par le niveau de productivité, ces territoires dominent l’industrie européenne.

La fabrication de machines et équipements et celle d’autres produits métalliques forment le coeur de l’industrie des principales régions industrielles.

La part de l’emploi industriel dans l’emploi total dépasse 25 % dans le Bade-Wurtemberg (29,1 %), et dans les trois régions italiennes, la Vénétie (28,9 %), la Lombardie (26,6 %) et le Piémont (26,2 %).

Dans ces quatre régions, la fabrication de machines et d’équipements et celle des autres produits métalliques figurent parmi les plus gros secteurs employeurs. Le premier regroupe 24,3 % des emplois de l’industrie manufacturière dans le Bade-Wurtemberg, 14,4 % dans le Piémont, 13,7 % en Vénétie et 13,6 % en Lombardie. Le second en représente 16,2 % en Lombardie, 14,6 % en Vénétie, 14,4 % dans le Piémont et 11,4 % dans le Bade-Wurtemberg.

L’emploi de l’industrie manufacturière rhônalpine est peu concentré sectoriellement

Comme dans ces quatre régions, l’industrie manufacturière de Rhône-Alpes est entraînée par ces deux secteurs : la fabrication de machines et d’équipements regroupe 39 000 emplois dans la région (10,4 % de l’emploi manufacturier, 9e rang des principales régions) et les autres produits métalliques, 54 000 emplois (14,5 % de l’emploi, 4e rang).

Le troisième secteur central de l’industrie européenne (hors IAA) est l’automobile, marquée par la domination des régions allemandes. Le secteur automobile regroupe 24,7 % de l’emploi de l’industrie manufacturière en Haute-Bavière, 21,9 % en Basse-Saxe, 17 % dans le Bade-Wurtemberg, 12,3 % dans la région de Cologne et 12,1 % dans la Hesse.

L’industrie automobile regroupe également une part significative de l’emploi dans le Piémont (13 %), le Nord-Pas-de-Calais (8,6 %), en Catalogne (8,1 %) et dans la Région Flamande (7,7 %).

En revanche, en Rhône-Alpes, l’industrie automobile reste modeste. Avec moins de 18 000 personnes occupées, son poids apparaît faible face aux importants effectifs du Bade-Wurtemberg (223 000) et de Basse-Saxe (123 000).

La productivité industrielle de Rhône-Alpes est supérieure à la moyenne

Le poids de ces trois secteurs explique que les économies du Bade-Wurtemberg et de Haute-Bavière soient les plus concentrées sectoriellement. Les sept plus gros sous-secteurs employeurs y occupent plus de 75 % des effectifs industriels. C’est le cas également des Pays de la Loire (72 %) qui se classe au troisième rang de cet indice de concentration par l’importance des industries alimentaires, qui regroupent à elles seules près du tiers des emplois de l’industrie manufacturière. En revanche, en Rhône Alpes, la structure industrielle est diversifiée, les sept plus gros sous-secteurs ne pesant que 62 % de l’emploi de l’industrie manufacturière.

Il n’y a pas de corrélation entre la concentration sectorielle et la taille moyenne des établissements. Elle est faible en Rhône-Alpes (11,6 personnes occupées par établissement contre 13,2 en moyenne européenne). Il en est de même en Catalogne et dans les régions italiennes (environ 10 personnes occupées). Elle est trois fois plus importante dans les régions allemandes (plus de 30 salariés par établissement en moyenne) et deux fois plus dans les régions anglaises (entre 20 et 25).

Malgré leur poids démographique, les industries alimentaires situent Rhône-Alpes à la médiane des régions comparables

Avec 13,5 % de l’emploi, les industries alimentaires (IAA) forment le second secteur de l’industrie manufacturière rhônalpine, après la fabrication de produits métalliques (hors machines et équipements), et devant la fabrication de machines et d’équipements. Le poids de ce secteur, tourné vers la consommation des ménages, situe Rhône-Alpes, malgré son importance démographique, à la médiane des régions comparables. Sa présence est moins développée que dans trois régions industrielles bénéficiant d’un débouché portuaire, les Pays de la Loire (31,7 %), le Nord-Pas-de-Calais (19,2 %) et la Région Flamande (16,7 %). En Basse Saxe, qui est au premier rang européen pour le nombre d’emplois dans les IAA, la part de l’emploi de ce secteur est équivalente à celle de Rhône-Alpes (13,4 %).

Sans qu’elle soit en position de leader, Rhône-Alpes est bien placée dans quatre secteurs de l’industrie manufacturière

La part de l’emploi dans l’industrie chimique (5,7 %) place Rhône-Alpes au huitième rang des régions comparables, loin derrière trois régions allemandes, la Région de Cologne (11,1 %), la Hesse (10,1 %) et la Haute-Bavière (9,7 %). L’activité des principaux établissements rhônalpins relevant de ce secteur est elle-même diversifiée : Biomérieux dans l’analyse médicale et l’offre de solutions de diagnostic, Areva NC dans l’exploitation du cycle du combustible nucléaire et SNF dans la fabrication de matières plastiques de base.

La fabrication d’équipements électriques, secteur d’activité traditionnelle en Rhône-Alpes, regroupe 5,2 % de l’emploi de l’industrie manufacturière régionale, ce qui correspond au septième rang des régions comparables. Les deux plus grands établissements, Schneider Electric et Alstom Grid relèvent tous deux de la fabrication de matériel de distribution et de commande électrique. Le secteur est cependant moins développé que dans quatre des cinq régions allemandes, le Bade-Wurtemberg (8,1 %), la Hesse (6,8 %), la Région de Cologne (6,5 %) et la Haute-Bavière (6,3 %), ainsi que dans deux des trois régions italiennes, la Lombardie (6,2 %) et la Vénétie (5,4 %).

Avec 3,5 % de l’emploi de l’industrie manufacturière, Rhône-Alpes se classe également au septième rang des régions pour la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques. Elle accueille des établissements de renommée internationale, Stmicroelectronics, Stericsson et Soitec, dans la fabrication de composants électroniques, et Hewlett-Packard, dans la fabrication d’ordinateurs et d’équipements périphériques. Néanmoins, ce secteur est beaucoup plus concentré dans l’Est de l’Angleterre, avec 9,5 % de l’emploi dans l’industrie manufacturière, ainsi qu’en Haute-Bavière (9,1 %).

Rhône-Alpes est également bien placée dans l’industrie pharmaceutique, dont le poids reste, au demeurant, faible au niveau de l’Union européenne (1,8 %). Regroupant près de 16 000 emplois, ce secteur place la région au cinquième rang en terme d’effectif et au quatrième rang pour son poids (4,3 %). Elle est représentée par des entités d’envergure internationale (Sanofi Pasteur, Sanofi Chimie, Boiron, Bayer,…).

La fabrication de produits en caoutchouc et en plastique reste spécifique de l’économie rhônalpine

En Rhône-Alpes, la part de l’emploi de la fabrication de produits en coutchouc et en plastique dans l’industrie manufacturière est nettement supérieure à celle de l’Union européenne (7,9 % contre 5,5 %). Rhône-Alpes se classe ainsi au sixième rang des régions comparables. Par son importance, ce secteur est le quatrième de l’industrie manufacturière régionale. Avec un total de près de 27 000 personnes occupées, Rhône-Alpes parvient à se classer au cinquième rang des régions en termes d’effectifs, loin cependant du Bade-Wurtemberg (66 000) et de la Lombardie (58 000).

À l’instar de la France, Rhône-Alpes exporte majoritairement vers l’Union européenne

Le nucléaire permet à Rhône-Alpes d’être dans le peloton de tête européen du secteur de la réparation et de l’installation de machines et d’équipements.

Avec 5,1 % de l’emploi, la réparation et l’installation de machines et d’équipements représentent le septième sous-secteur de l’industrie manufacturière en Rhône-Alpes. Cette activité connaît également un réel essor dans les trois autres régions françaises, Provence-Alpes-Côte d’Azur (12,6 %), le Nord-Pas-de-Calais (8,9 %) et les Pays de la Loire (6,2 %), ainsi qu’en Haute-Bavière (5,5 %) et dans la Région de Varsovie (5,6 %). En terme d’effectifs, avec près de 19 000 personnes occupées, Rhône-Alpes se hisse au quatrième rang des régions européennes comparables, après la Lombardie (35 000), le Bade-Wurtemberg (22 000) et la Haute-Bavière (20 000).

En 2012, le montant des exportations rhônalpines s’élève à 48,1 milliards d’euros, soit 11 % des exportations françaises. Elles placent Rhône-Alpes au second rang des régions françaises, après l’Île-de-France (18 %) et devant Midi-Pyrénées (10 %). La répartition géographique des livraisons rhônalpines est très proche de celle de la France. Les exportations vers l’Union européenne représentent ainsi dans les deux cas 58,5 % du total, dont 46 % vers la zone euro.

En 2012 les machines et appareils et les produits chimiques regroupent plus de la moitié du commerce extérieur rhônalpin

Graphique_4[1]

 

Les machines et appareils regroupent le tiers des exportations rhônalpines

En 2012, les machines et appareils forment la catégorie de produits la plus vendue à l’exportation, représentant 23,3 % des livraisons de l’ensemble de l’Union européenne. Cette part est plus forte dans les exportations des pays les plus industriels, l’Allemagne (27,6 %) et l’Italie (25,4 %), alors qu’elle est moins importante en France (19,2 %) et faible en Espagne (13 6 %) et en Belgique (11 %). La part de cette catégorie de produits dans les exportations de Rhône-Alpes est très forte (33 %), reflétant le potentiel spécifique de son industrie.

Les produits des industries chimiques et les métaux communs et les ouvrages en ces métaux forment deux autres catégories de produits spécifiques des exportations rhônalpines, regroupant respectivement 22,2 % et 11,3 % du total, contre 13,5 % et 8,4 % dans l’Union européenne.

En revanche, avec 8,8 % des livraisons régionales, le matériel de transport est peu présent dans les exportations rhônalpines, alors qu’il regroupe 13,5 % de celles de l’Union européenne, 18,4 % de celles de la France et 21,1 % de celles de l’Allemagne. Les produits de la construction aéronautique et spatiale sont notamment absents des ventes régionales.

Les produits minéraux sont faiblement représentés dans les exportations rhônalpines (2,6 %) et françaises (5,1 %), alors qu’ils concernent 9 % des exportations de l’Union européenne, et même 14,5 % de celles du Royaume-Uni.

Entre 2006 et 2012, le commerce extérieur rhônalpin s’oriente davantage vers les produits chimiques et les produits métalliques, avec, parallèlement, un recul des machines et appareils et du matériel de transport.

Représentant 38,4 % des exportations en 2006, la part des livraisons de machines et appareils de la région Rhône-Alpes a diminué d’environ cinq points en six ans. La région, davantage spécialisée dans cette catégorie de produits, a connu une baisse plus prononcée qu’en moyenne dans l’Union européenne (26,6 % en 2006, 23,3 % en 2012).

Parallèlement, les exportations de matériel de transport reculent, passant de 11,2 % à 8,8 % des livraisons, alors que la diminution est moins forte dans l’Union européenne (14,4 % en 2006, 13,5 % en 2012).

Compte tenu du ralentissement économique actuel, ces évolutions reflètent le caractère procyclique des exportations rhônalpines dans ces deux catégories de produit. À l’inverse, les produits des industries chimiques régionaux ont connu, sur la même période, une dynamique générant un accroissement de trois points de leur part dans les exportations régionales, contre un point en moyenne dans l’Union européenne. En outre la part des produits métalliques augmente de trois points en région, alors qu’elle baisse d’un point dans l’Union européenne.

 

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