DESTINATIONS

Madagascar : le Parc National de Namoroka, une majestueuse architecture calcaire

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La Réserve Naturelle Intégrale de Namoroka a vu le jour en 1966. Il appartient au même complexe d’aire protégée que le Parc National Baie de Baly . Les Sakalava vivent dans cette région et restent majoritaires, malgré le nombre croissant des migrants Tsimihety. Ils sont très proches des Sakalava par leur culture, leur agriculture et leur élevage .

Quatre rivières permanentes prennent naissance dans le parc : Ambatofolaka, Mandevy, Andriabe et Ambararata. Ambararata approvisionne les villages avoisinants en eau potable. La saison sèche et chaude est longue à Namoroka. La température moyenne annuelle est d’autour de 27, 8°C tandis que la précipitation moyenne annuelle est de 1160 mm.

Le Parc National de Namoroka, 22.227 ha, se trouve dans la Région de Boeny. Le Parc appartient au même complexe d’aire protégée que le Parc National de la Baie de Baly. Paysage d’une architecture majestueuse, faite d’un plateau calcaire cristallin découpé en Tsingy bas particulièrement impressionnant, le Parc National de Namoroka abrite des espèces floristiques et faunistiques d’une endémicité élevée de l’écorégion Ouest.

Namoroka compte 81 espèces d’oiseaux, dont 31 sont endémiques de Madagascar et 23, de Madagascar et des îles voisines. 3 seulement figurent dans la liste de l’ Union Internationale de la Conservation de la Nature (UICN): Accipiter henstii, Lophotibis cristata et Philepitta schlegeli.

La plupart des espèces sont en hibernation durant la saison sèche. Le parc compte aussi huit espèces de lémuriens dont Propithecus verreauxii deckeni, Eulemur fulvus rufus, cinq espèces d’Amphibiens dont Tomoptema labrosa, Ptychadena mascareniensis, Mantidactylus biporus, Stumplfia sp. ; trente (30) espèces de Reptiles. Le Rongeur endémique Eliurus sp. est très abondant dans le parc, par rapport à l’espèce introduiteRattus rattus. Cela montre que cette forêt de Namoroka est encore peu perturbée.

Le type de climat combiné avec les formations pédologiques a engendré deux types d’écosystèmes régnant dans cette zone : la forêt dense sèche semi-caducifoliée de l’Antsingy et les savanes herbeuses à Heteropogon contortus.

218 espèces végétales ont été recensées dans ces zones forestières. 106  espèces sont classées endémiques de Madagascar  et 17 non endémiques.

consultez

http://www.parcs-madagascar.com/userfiles/file/Présentation/Tsingy%20Namoroka.pdf

pour s’y rendre

Namoroka est à 221 km au Sud-Ouest de la ville de Mahajanga, et à 22 km au Nord-Ouest du village d’Andranomavo.

Indications

Mahajanga-Namoroka, c’est une route secondaire qui n’est praticable qu’entre mai et novembre.

Par Route :

Prenez la route nationale T19. Traverser la Baie de Bombetoka pour arriver à Katsepy.
Une route relie Katsepy à Soalala sur 150km, en 8h.

Puis de Soalala, une piste de 56 km praticable en 4 x 4 vous amène à Namoroka

Par Taxi brousse :

Pour Katsepy, fréquence tous les jours, mais le départ dépend du remplissage des taxis-brousse.

Par Bateau :

Mahajanga – Namoroka. Via Soalala
La desserte dépend de la disponibilité du bateau. La traversée dure entre 6 et 12h de traversée selon le bateau. Attention ! La tradition veut que les passagers n’emportent pas de pistaches à bord.

Par Avion :

Auparavant la compagnie Air Madagascar desservait Soalala mais actuellement ce vol n’existe plus.  Le transfert vers Namoroka se fait en voiture, à négocier avec les propriétaires. Il y a 56 Km entre Soalala et le parc.

 

DR

 

LES CONTACTS

Un bureau de Madagascar National Parks se trouve à Soalala, pour les Parcs Nationaux Baie de Baly et Tsingy de Namoroka. Vous pouvez y prendre toutes les informations nécessaires pour votre visite.

12 guides francophones travaillent dans les Tsingy de Namoroka.  A l’intérieur du Parc, des aires de camping seront bientôt disponibles. Il y a une possibilité d’hébergement mais sans confort chez l’habitant.

Des agents de Parc, sont également présents pour vous faire visiter l’aire protégée. Certains d’entre eux parlent le français et ont des notions d’anglais.

Contacts :

Parc National Baie de Baly / Namoroka
Appartement EZIDINY – Soalala 420
DP : Jean Claude RAKOTONIRINA
Tel. +261 33 11 968 89 / +261 34 49 401 33
Email: bbnrk.parks@gmail.com

Namoroka sous l’oeil des scientifiques

Paris, 20 août 2012

20 scientifiques partent réaliser le premier inventaire d’une région exceptionnelle à Madagascar : le Tsingy de Namoroka

Du 29 août au 17 septembre prochains, une équipe internationale de scientifiques, dirigée par Thomas Haevermans, botaniste au Laboratoire « Origine, Structure et Évolution de la Biodiversité » (Muséum national d’Histoire naturelle/CNRS), réalisera le premier inventaire complet du Tsingy de Namoroka. Namoroka est une des dernières terra incognita de Madagascar, mais également un hotspot de biodiversité (1) remarquable. Il est considéré comme une priorité de conservation pour le gouvernement malgache, notamment dans le contexte de l’ouverture prochaine au tourisme et de recherches minières en cours. Cette expédition permettra de réaliser une étude unique des relations entre les différents compartiments du vivant de cette zone riche et emblématique.

LE TSINGY DE NAMOROKA
Le Tsingy de Namoroka, proche de la côte nord-ouest, au climat sec, s’étale sur une superficie 223 km2. Du fait de son isolement, il a été prospecté au début du XXe siècle seulement et reste l’une des terra incognita pour la biodiversité de Madagascar.

Les tsingys sont des paysages extraordinaires formés par des reliefs karstiques (2) uniques qui entrainent une hétérogénéité de milieux écologiques très élevée. En situation isolée à Madagascar, ils offrent des milieux contrastés où se concentrent un endémisme et un micro-endémisme exceptionnels.

LA MISSION
Le parc national du Tsingy de Namoroka est identifié par le gouvernement malgache comme étant une priorité de recherche sur la biodiversité, il constitue un « hotspot dans le hotspot ». Une approche la plus généraliste possible est donc nécessaire, afin de pouvoir aider à terme l’établissement d’un écotourisme raisonné sur ce massif. Du fait de la difficulté d’accès, cette région a été très peu étudiée, que ce soit au niveau des inventaires taxonomiques et de la cartographie. Une vingtaine de scientifiques spécialisés en botanique, entomologie, paléoentomologie, herpétologie, zoologie (notamment spécialistes des mammifères et de la faune des sols) parcourra ainsi pendant 3 semaines l’ensemble des zones à explorer (zones humides, forêts, cavernes). L’implication d’une équipe aussi importante permettra de maximiser les résultats pour l’ensemble de ces zones. Les tsingys sont des milieux hostiles et nécessitent une logistique adaptée pour y travailler et des compétences multiples pour évoluer dans ces milieux (escalade, canyoning et spéléologie).

LES PARTICIPANTS
Laboratoire « Origine, Structure et Évolution de la Biodiversité » (Muséum national d’Histoire naturelle/CNRS) :

  • Thomas Haevermans, botaniste, spécialiste des Euphorbiaceae
  • Lucile Allorge, botaniste, spécialiste des Apocynaceae et Crassulaceae
  • Martine Bardot, botaniste, spécialiste de l’Ankarana
  • Thierry Bourgoin, entomologiste, spécialiste des Adilidae (Hemiptera, Fulguromorpha)
  • Romain Garrouste, entomologiste et écologiste, spécialiste des insectes fossiles
  • Ivan Ineich, herpétologiste, spécialiste des serpents et serpents de mer
  • France Rakotondrainibe, botaniste, spécialiste des fougères et plantes annexes
  • Anaëlle Soulebeau, étudiante, botanique évolutive, Euphorbiaceae, barcoding
  • Adeline Soulier-Perkins, entomologiste, spécialiste des Lophopidae (Hemiptera, Fulguromorpha)

Collaborations nationales et internationales :

  • Jacky Andriatiana, botaniste, PBZT (parc botanique et zoologique de Tsimbazaza, Antananarivo, Madagascar)
  • Isabelle Chardon, ex-enseignante/chercheur de la faculté de Pharmacie de Paris
  • Steve Goodman, zoologiste, Université de Chicago (États-Unis)
  • Geoffrey Martin, entomologiste, lépidoptériste, Natural History Museum (Londres)
  • Mohamed Mezaga, géographe, Université Paris 8
  • David Ouvrard, entomologiste, Natural History Museum (Londres)
  • Charles Rakotovao, botaniste, Missouri Botanical Garden (États-Unis)
  • Beza Ramasindrazana, écologue des chiroptères, CYROI (La Réunion et Madagascar)
  • Désiré Ravelonarivo, botaniste, Missouri Botanical Garden (États-Unis)
  • Charlotte Razafindrakoto, entomologiste, spécialiste des Coccidae (Hemiptera), Responsable de la station agricole du lac Alaotra (Madagascar)
  • Corrie Schoeman, zoologiste, Chiroptera, Université of KwaZulu-Natal (Durban, Afrique du Sud)

Ce projet a reçu le soutien de la Société des Amis du Muséum et de Colas Madagascar.

(1) Un hotspot de biodiversité est une zone biogéographique (terrestre ou marine) possédant une grande richesse de biodiversité particulièrement menacée par l’activité humaine.
(2) Les structures karstiques concernent environ le cinquième de la superficie continentale de la Terre. Les karsts présentent pour la plupart un paysage tourmenté, un réseau hydrographique essentiellement souterrain et un sous-sol creusé de nombreuses cavités.

Les autres Tsingy

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3 réflexions sur “Madagascar : le Parc National de Namoroka, une majestueuse architecture calcaire

  1. sa nous fait de la joie quand nous découvrons que le respect et la protection de la nature est un soucis partagé par plusieurs personne

  2. Bonjour,
    Amoureux de Madagascar, vous le serez !
    Vivre des aventures, des moments agréables, prendre le temps de se relaxer et se divertir pendant les vacances, aussi découvrir tout sur le pays.
    Afin de s’épanouir pendant vos vacances.voyager à Madagascar.
    Merci pour le partage.

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