CARTOGRAPHIES

L’aléa sismique en Europe

Dans le cadre d’un projet européen (FP7), le programme Share (Seismic Hazard Harmonization in Europe) a permis de réunir les équipes de recherche de 18 institutions appartenant à 12 pays afin de rassembler et améliorer les données permettant d’estimer de manière homogène  l’aléa sismique sur le territoire européen (Turquie comprise). Environ 50 chercheurs (sismologues, tectoniciens, géodésiens, historiens et ingénieurs du génie parasismique), dont une dizaine de chercheurs français, ont contribué directement à ce programme de 4 ans.

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Carte de prédiction des pics d’accélération (en g) pouvant être atteints ou dépassés avec une probabilité de 10% pendant une période de 50 ans en Europe. Les couleurs vertes représentent des niveaux d’aléa faibles (inférieurs à 0.1g). Les couleurs rouges identifient les zones où l’aléa est élevé (supérieur à 0.25g).

Le programme Share a permis de proposer des cartes probabilistes de l’aléa sismique qui quantifient par exemple le niveau d’accélération du sol que peuvent subir nos bâtiments et installations ces 50 prochaines années (avec un niveau de probabilité de 10%). Ces résultats seront des éléments clefs de la prochaine génération des règles parasismiques européennes.

 

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Le modèle de sismicité proposé est basé sur un catalogue homogène et original des séismes historiques européens passés et une  analyse géodésique et tectonique  des grands failles européennes.  L’équipe d’ISTerre (CNRS, Grenoble 1, IRD, IFSTTAR, Univ. de Savoie) associée à ce projet a assuré la coordination du groupe européen chargé de proposer les modèles sismologiques de prédiction des vibrations sismiques. Plusieurs travaux de recherches innovant ont été réalisés pour sélectionner les modèles les plus pertinents, quantifier les incertitudes épistémiques (liées au manque de connaissance) ou proposer des méthodes nouvelles permettant de quantifier les variations régionales des mouvements sismiques. Les calculs finaux de l’aléa ont été réalisés par le code “opensource” Openquake (Global Earthquake Model). Plus d’une dizaine de jeunes chercheurs (postdoc, étudiants en thèses) ont été financés en Europe par ce projet et une trentaine de publications internationales ont été publiés (dont le tiers associent l’équipe d’ISTerre).

 

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Ce programme a aussi permis d’identifier les travaux nécessaires pour améliorer les bases de données et méthodes utilisées pour les estimations de l’aléa sismique en Europe. Pour le territoire métropolitain français, la régionalisation des modèles de prédictions du mouvement sismique, l’amélioration du catalogue de sismicité historique et la prise en compte des failles actives restent des chantiers prioritaires.

 

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Pour en savoir plus:

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